4 projets Lauréats de l’Appel à projets 2017 sur le thème « Pathologies cérébrovasculaires en dehors de la phase aiguë ».
Le 7 septembre 2017, le Comex de la Fondation a validé le financement de 4 projets de recherche évalués par des experts internationaux et sélectionnés par le conseil scientifique sur la base de leur excellence scientifique et de leurs bénéfices potentiels pour les patients.
Le montant total de la dotation de 440 000 € va permettre le financement de 2 projets de recherche clinique et 2 projets de recherche pré-clinique, respectant ainsi l’équilibre souhaité par la Fondation entre recherche clinique et recherche fondamentale.
Les 4 LAUREATS SONT :
Le Docteur Pavel LINDBERG de l'équipe Inserm U894 - Centre de Psychiatrie et Neurosciences (CPN) à Paris avec son projet de recherche clinique « Entraînement de la dextérité manuelle avec DexTrain après AVC : évaluation du bénéfice sur la fonction de la main et sur la plasticité cérébrale »
Résumé du projet : l’AVC est la première cause de handicap acquis chez l’adulte souvent associé avec un déficit de dextérité manuelle impactant l’autonomie. Pour quantifier l’indépendance des doigts (IDD), nous avons récemment développé le DexTrain. Une étude a démontré la faisabilité de cet instrument et l’existence d’un lien significatif entre l’IDD et la capacité réelle de manipulation des objets. Nous proposons un essai en aveugle, randomisé et contrôlé utilisant cette méthode pour entraîner l’IDD. Les patients AVC recevront 4 semaines de rééducation DexTrain ou conventionnelle. Nous faisons l’hypothèse d’une plus grande amélioration de la dextérité, de la fonctionnalité de la main et de son utilisation spontanée dans le groupe DexTrain. Pour cela, la fonction de la main sera évaluée avant, immédiatement après et à 3 mois de l’entrainement. De plus, la plasticité des réseaux sensorimoteurs sera étudiée par IRM fonctionnelle et stimulation magnétique transcrânienne avant et après rééducation. Cette étude devrait faire progresser notre compréhension des mécanismes de récupération de l’IDD et informer sur une éventuelle étude de Phase II.
MONTANT : 95 200 €
Durée du projet : 2 ans
Le Professeur Eric JOUVENT de l'équipe Inserm UMRS 1161 à Paris avec son projet de recherche clinique « Catégories d'hypersignaux de la substance banche dans les petits vaisseaux cérébraux : étude en IRM 7 Tesla multimodalités »
Résumé du projet : Les maladies des petits vaisseaux cérébraux sont des causes fréquentes d'AVC. Contrairement aux autres causes d'AVC, des signes d'atteinte cérébrale liés à ces affections sont visibles sous la forme d'hypersignaux de la substance blanche (HSB), en IRM conventionnelle, des années avant la survenue de l'AVC. Pourtant, que la cause de l'atteinte des petits vaisseaux cérébraux soit l'hypertension artérielle ou des formes génétiques beaucoup plus rares, nous n'avons pas à l'heure actuelle les outils pour
utiliser ces HSB pour tester l'efficacité de nouvelles approches thérapeutiques et mieux prévenir les AVC. Une des raisons pour cela est que les HSB sont en fait un reflet très imparfait de l'atteinte cérébrale. Nous proposons une nouvelle approche pour caractériser en IRM multimodale à 7 Tesla ces hypersignaux et ainsi obtenir des marqueurs qualitatifs fiables d'atteinte du tissu cérébral. Ces marqueurs pourraient ainsi permettre de tester l'efficacité de différentes interventions thérapeutiques bien avant la survenue des AVC dans différentes formes de ces affections.
MONTANT : 115 000 €
Durée du projet : 3 ans
- Le Docteur Valérie BESSON de l'équipe EA4475 - Pharmacologie
de la circulation cérébrale de la faculté de pharmacie à Paris avec son projet de recherche non clinique « Neuroinflammation et conséquences neurocomportementales après une ischémie néonatale : un rôle différent pour la PARP chez le mâle et la femelle »
Résumé du projet : L’AVC artériel périnatal est la forme d'infarctus cérébral la plus fréquente chez les enfants pour lesquels il n’existe aucun traitement. Les lésions de la matière blanche cérébrale et les déficits moteurs et d'apprentissage sont caractéristiques des troubles neurodéveloppementaux tardifs. Le sexe est un facteur influençant le devenir à long terme des enfants, ce qui suggère la nécessité d'une thérapie adaptée au sexe de l’enfant. En fonction du sexe, les microglies, chef d’orchestre de la neuroinflammation,
sont différentes en nombre, localisation et fonction dans le cerveau en développement. La réponse neuroinflammatoire pourrait elle expliquer les différences de devenir entre les deux sexes? Dans ce projet, notre objectif est de démontrer expérimentalement que l’injection d’une stratégie pharmacologique, qui cible l’inhibition de la poly(ADPribose) polymérase, permet de moduler, différemment chez le mâle et la femelle, la réponse neuroinflammatoire, tout en réduisant les troubles moteurs, émotionnels et cognitifs à long terme dans un modèle d’AVC périnatal.
MONTANT : 99 800 €
Durée du projet : 2 ans
- Le Docteur Hélène CASTEL de l'équipe Inserm 1239 - DC2N, Neuronal and Neuroendocrine differentiation and communication à Rouen avec son projet de recherche non clinique « Système urotensine II dans le vasospasme et l'inflammation cérébrales: ciblage thérapeutique dans un modèle de souris hémorragique »
Résumé du projet : Les patients atteints d'hémorragie sousarachnoïdienne (HSA) souffrent de saignements après rupture d’un anévrisme, dans une zone qui recouvre le cerveau, appelée espace sousarachnoïdien.
L'un des événements après l’HSA est le vasospasme, un rétrécissement majeur des vaisseaux sanguins cérébraux, conduisant à un défaut de circulation sanguine, responsable de lésions cérébrales ischémiques graves. Cette constriction peut être due à des peptides bioactifs tels que l’urotensine II capable d’activer un récepteur dénommé UT. Nous avons comparé des souris normales avec des souris dont le récepteur UT a été éliminé génétiquement après hémorragie. Les souris sans le récepteur UT ne subissent pas de vasospasme. Notre projet multilaboratoire consiste donc à manipuler le système urotensine pour prévenir les complications graves associées à l’HSA chez la souris. En particulier, nous développons des molécules capables de bloquer le récepteur UT, afin de proposer un bénéfice thérapeutique pour les patients.
MONTANT : 130 000 €
Durée du projet : 3 ans