115 000 € de dotation
Porteur du projet

Pr. Eric JOUVENT
Paris
INSERM-UMRS
Les maladies des petits vaisseaux cérébraux sont des causes fréquentes d’AVC. Contrairement aux autres causes d’AVC, des signes d’atteinte cérébrale liés à ces affections sont visibles sous la forme d’hypersignaux de la substance blanche (HSB), en IRM conventionnelle, des années avant la survenue de l’AVC.
Pourtant, que la cause de l’atteinte des petits vaisseaux cérébraux l’hypertension artérielle ou des formes génétiques beaucoup plus rares, nous n’avons pas à l’heure actuelle les outils pour utiliser ces HSB pour tester l’efficacité de nouvelles approches thérapeutiques et mieux prévenir les AVC. Une des raisons pour cela est que les HSB sont en fait un reflet très imparfait de l’atteinte cérébrale. Nous proposons une nouvelle approche pour caractériser en IRM multimodale à 7 Tesla ces hypersignaux et ainsi obtenir des marqueurs qualitatifs fiables d’atteinte du tissu cérébral. Ces marqueurs pourraient ainsi permettre de tester l’efficacité de différentes interventions thérapeutiques bien avant la survenue des AVC dans différentes formes de ces affections.
1. Quels étaient les objectifs de départ de ce projet ?
L’objectif initial de ce projet était de comparer différentes affections responsables de maladies des petits vaisseaux cérébraux, afin d’identifier les hypersignaux présents dans tous les cas, vraisemblablement liés au vieillissement, et les autres, plus spécifiques de chaque maladie. A ces fins, comme les HSB sont indiscernables à l’œil nu, nous avons choisi d’utiliser une approche d’IRM dite multimodale, c’est-à-dire d’utiliser une combinaison de séquences d’IRM qui apportent toutes une information différente.
2. Quels résultats avez-vous obtenus ?
Nous avons recruté 90 patients ayant différentes étiologies de maladies des petits vaisseaux cérébraux (forme liée à l’hypertension artérielle, forme liée à l’angiopathie amyloïde, forme liée à une affection génétique de type CADASIL) ainsi que dans un groupe plus exploratoire, 10 patients atteints d’autres formes suspectées d’origine génétique. Les premières analyses basées uniquement sur des approches visuelles classiques n’ont pas permis d’identifier de différences évidentes sur la distribution des hypersignaux de la substance blanche, ni sur leurs liens avec les autres marqueurs (lacunes par exemple). Ces résultats peuvent paraître décevants, mais étaient en partie attendus. Pour permettre d’acquérir des données complètes à très haute résolution, il fallait que les patients passent près de 3 heures en tout dans l’IRM, donc qu’ils soient peu sévères. Nous sommes donc en train d’utiliser des approches avancées pour intégrer l’ensemble de l’information dans les analyses.
DéCOUVRIR LES AUTRES PROJETS SÉLECTIONNÉS EN 2017

Entrainement de la dextérité manuelle avec DexTrain après AVC : évaluation du…
95 200 €

Neuroinflammation et conséquences neurocomportementales après une ischémie néonatale : un rôle différent…
99 800 €

Système urotensine II dans le vasospasme et l’inflammation cérébrales : ciblage thérapeutique…
130 000 €
Soutenez la recherche sur les AVC en faisant un don à la fondation.