- Docteur Sandrine DELBOSC
- Professeur Charlotte Cordonnier
- Docteur Julien CHUQUET
- Docteur Charlotte ROSSO
4 projets Lauréats de l’Appel à projets 2018 sur le thème « Recherche sur les pathologies cérébrovasculaires : (1) à la phase aiguë et (2) sur la récupération post-AVC (hors phase aiguë). La phase aiguë est définie comme les premiers jours après un AVC ».
Le 28 juin 2018, le Comex de la Fondation a validé le financement de 4 projets de recherche évalués par des experts internationaux et sélectionnés par le conseil scientifique sur la base de leur excellence scientifique et de leurs bénéfices potentiels pour les patients.
Le montant total de la dotation de 335 000 € va permettre le financement de 2 projets de recherche à la phase aiguë (un projet de recherche clinique et un projet de recherche pré-clinique) et 2 projets de recherche sur la récupération post-AVC, financés par notre partenaire KLESIA.
Les 2 Lauréats de la thématique "Recherche à la phase aiguë" sont :
Le Docteur Sandrine DELBOSC de l'équipe Inserm u1148 Laboratory for Vascular Translational Science à Paris avec son projet de recherche non clinique « Maladie parodontale et accident vasculaire cérébral : un lien mécanistique ? »
Résumé du projet : Un nombre croissant de données suggère que la maladie parodontale aggrave l’issue des accidents vasculaires cérébraux (AVC), cependant le mécanisme sous-jacent reste mal connu. Les saignements gingivaux répétitifs caractéristiques de la maladie parodontale entraîne une bactériémie fréquente bien que cliniquement silencieuse avec l'entrée de pathogènes parodontaux, tels que Porphyromonas gingivalis (Pg), dans la circulation sanguine. Notre hypothèse est que, lors de la restauration du flux sanguin ou reperfusion dans le cerveau ischémique, la présence de Pg dans le sang pourrait perturber la fonction des cellules impliquées dans les processus de réparation du cerveau, notamment grâce à ses protéases spécifiques, les gingipaïnes dont on sait qu’elles sont capables de provoquer la protéolyse de certains récepteurs immunorégulateurs présents à la surface des cellules immunitaires et de certaines cellules stromales, ce qui pourrait affecter la récupération de l'AVC chez les patients atteints de maladie parodontale.
Montant : 115 000 €. Durée du projet : 2 ans
Le Professeur Charlotte CORDONNIER de l'équipe INSERM UMR 1171 Vascular and degenerative cognitive disorders à Lille avec son projet de recherche clinique « Influence de l'œdème cérébral sur le pronostic des hémorragies cérébrales ».
Résumé du projet : L’hémorragie cérébrale (HIC) est la forme la plus grave d’accident vasculaire cérébral. Les traitements ont tenté de lutter contre l’expansion de l’HIC mais en 2018 aucun n'a prouvé son efficacité. Une autre cible de traitement est l'œdème qui se développe autour de l’HIC, mais l’influence de cet œdème sur le pronostic des patients n’est pas connue. Le programme de recherche CoPITCH aborde la question de l’œdème cérébral sous 2 angles : (i) expérimental avec une étude de 102 rats chez qui une HIC est induite ; (ii) clinique avec l'étude d'une cohorte de 360 patients qui sont admis à l’hôpital pour une hémorragie cérébrale. Dans ces 2 étapes, nous étudierons en IRM cérébrale l’apparition de l’œdème dès la survenue de l’hémorragie, à 96 heures et à 3 mois. Au moment de chaque IRM, nous ferons une prise de sang et nous évaluerons à 3 mois le pronostic fonctionnel et cognitif. Nous souhaitons comprendre pourquoi et comment l’œdème survient autour de l’HIC. Ainsi nous pourrions dans quelques années tester un traitement pour empêcher cet œdème de se développer et ainsi améliorer le pronostic des patients avec une HIC.
Montant : 87 430 €. Durée du projet : 3 ans
Les 2 Lauréats de la thématique "Recherche sur la récupération post-AVC" financé par KLESIA sont :
Le Docteur Julien CHUQUET de l'équipe INSERM U1239 à Rouen avec son projet de recherche non clinique « Optimisation de la récupération fonctionnelle post-ischémique par les endozepines »
Résumé du projet : La récupération des fonctions sensori-motrices après un AVC est sous le contrôle de nombreux facteurs qui vont participer positivement ou négativement à la mise en place de nouveaux circuits neuronaux. L'établissement de nouvelles synapses est très dépendant du niveau d'activité des neurones et de la facilité avec laquelle ils communiquent. Or, dans les territoires adjacents à la lésion, l'équilibre entre l'excitation et l'inhibition neuronale n'est pas optimal et il a été démontré chez l'animal que sa correction peut être très efficace pour amplifier la récupération des fonctions perdues. Notre laboratoire est spécialisé dans l'étude des "benzodiazepines endogènes" (endozepines) une famille de peptide naturellement produits par le cerveau. Nous avons démontré que l'administration d'un de ces peptides, l'ODN, améliore considérablement les performances sensori-motrices des souris après un AVC, à condition que le début du traitement commence après 3 jours. Les expériences que nous proposons ici vont permettre de comprendre le mécanisme par lequel l'ODN rectifie l'inhibition pour favoriser la plasticité synaptique dans les territoires en réparation.
Montant : 86 750 €. Durée du projet : 3 ans
Le Docteur Charlotte ROSSO de l'équipe MOV'IT, INSERM 1127, CNRS S_975 à Paris avec son projet de recherche clinique « Biomarqueurs de la réponse au traitement dans un programme de rééducation ciblant le déficit moteur post-AVC »
Résumé du projet : L'organisation fonctionnelle du cerveau ainsi que les dommages engendrés par l’accident vasculaire cérébral joue un rôle majeur dans le succès d'une stratégie de rééducation du déficit moteur post-AVC. En effet, la réponse des patients au traitement peut dépendre de l'état du système moteur et de l'interaction entre les zones stratégiques motrices du cerveau. Pour résumer, à l’heure de la médecine personnalisée, les objectifs sont de (1) déterminer les facteurs prédictifs (notamment cérébraux) de la réponse (du gain) au traitement par réeducation (2) de caractériser les changements cérébraux induits par cette réeducation et liés à l’amélioration du patient. Nous proposons de mener une étude physiopathologique longitudinale sur les patients victimes d'un AVC avec un déficit moteur du membre supérieur qui entrent dans le service de réeducation. Nous utiliserons des: (i) enregistrements EEG, (ii) enregistrements TMS et IRM à trois moments: avant le programme de réeducation de 6 semaines, le dernier jour de ce programme et à 6 semaines après la fin de celui-ci.
MONTANT : 63 100 €. Durée du projet : 2 ans